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Je ne suis pas la femme d’un agriculteur, je suis agricultrice #3

Ouvrir la voix·e

 

 

Mon désir de transmettre un métier et de renouer un dialogue entre agriculteurs·trices et consommateurs·trices n’a cessé de grandir. J’ai donc créé Terrattitude, pour une agriculture positive : la boîte à outils des consom’acteurs d’aujourd’hui et de demain.

 

Photographie @Aurélie Baudran

 

À travers Terrattitude, je donne des outils pédagogiques, pour comprendre l’origine de nôtre alimentation, recréer le lien entre paysan·nes et consom’acteurs·trices, préserver l’environnement, et augmenter l’économie locale.

 

À chacun de faire son choix avec mes outils pour tous les âges ; où je rends l’information accessible, à travers mon témoignage, mes connaissances personnelles et professionnelles ainsi que celles d’autres confrères.

 

“Ce que j’essaye de faire également avec Terrattitude c’est de nous faire respecter. Respecter les gens qui nous nourrissent est essentiel.”

 

 

 

 

Une société qui ne respecte pas ses agriculteurs·trices, ne les encourage pas à continuer, ne les soutient pas dans de nouvelles démarches… est une société qui va droit dans le mur pour l’humanité. Ces personnes-là sont au contact chaque jour avec le vivant. Le travail en collaboration avec le vivant est magique, vibrant et sain. Respectons-les, donnons-leur de la légitimité, de la crédibilité.  Il faut encourager les agriculteurs·trices, mettre les moyens nécessaires pour ne pas perdre ce savoir-faire, et donner de la valeur au bien-être des paysan·nes. 

 

“On a besoin d’exister, de se faire respecter et c’est aussi en s’entraidant qu’on va y arriver.”

 

 

Heureusement, entre femmes et hommes du même secteur, on peut se soutenir, s’entraider dans la bienveillance. J’insiste : ensemble, on est plus fort·e·s.

 

Pour ma part, des femmes et des hommes m’ont soutenue lors de périodes plus stressantes, plus dures. Je me sens comprise par des femmes de mon secteur comme des clientes ou d’anciennes agricultrices par exemple, qui ont eu ou ont le même statut que moi et qui en plus doivent gérer leur famille.

Ce qui ressort le plus de nos conversations sont le manque de temps, les journées qui passent à une vitesse folle, le fait de se sentir petite face à la situation de l’agriculture et incomprise dans cette société par rapport aux femmes d’autres secteurs.

 

Photographie @Aurélie Baudran

 

 

Une crainte s’ajoute pour moi, celle de ne pas pouvoir gérer une vie de famille, car mon travail me prend énormément de temps.

 

J’ai eu la chance de rencontrer des femmes comme Joëlle de solidarité paysans, Sophie, Florence, Julie, Claire, Eve, Estelle, Emma, Nelsina, mes collaboratrices, Les Elles de la Terre, … qui ont su m’écouter, me conseiller et qui m’ont inspiré. Grâce à elle, j’ai pu évoluer, m’affirmer, prendre ma place et trouver ma voix·e.

 

Chacune doit pouvoir trouver sa place, sa voix·e, tout en travaillant en collaboration avec les autres membres de sa famille ou de celle de son conjoint.

Aujourd’hui je me sens libre d’évoquer ce sujet et de développer mon business et mon exploitation.

Mon métier c’est de faire pousser des graines pour en faire de belles plantes productives et j’espère avoir réussi cela avec vous.

 

« Je travaille dans un secteur invisible, pépiniériste de plants maraîchers, et je suis une femme qui travaille dans un milieu masculin, mais j’existe et je suis légitime. »

Ma voix compte !

 

Photographie @Aurélie Baudran

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