Mon père m’a transmis bien plus qu’une valeur : il m’a offert sa sensibilité.
Longtemps, je l’ai vécue comme un poids, parfois même comme une faiblesse. Elle m’a bousculée, mise à l’épreuve, fait ressentir le monde avec une intensité parfois douloureuse. Mais avec le temps, j’ai compris qu’elle était en réalité une force, une clé précieuse pour écouter et comprendre le vivant dans toute sa complexité, sa pluralité et sa splendeur.
Cette sensibilité me permet de capter l’invisible, de traduire les messages du monde qui m’entoure, d’en faire une source de joie et d’amour, à transmettre chaque jour : dans mon travail, mes rencontres, mes engagements.
Je le ressens profondément lorsque je suis dans ma pépinière, au milieu de mes mini-pousses. Chaque plant a son propre rythme, sa propre énergie. Je prends le temps d’observer, de toucher, d’écouter, de sentir… Et c’est dans cette connexion sincère avec la nature que je trouve ma place.
Je ne suis pas un robot. Mon âme est vivante et vibrante, et elle sourit à la vie et au monde. Oser être soi, pleinement, avec ses forces et sa sensibilité, c’est là que réside la vraie richesse.
Et aujourd’hui, je suis fière de cet héritage paternel.
